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ABYSS

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Acryliques sur toile, 160x130cm, blocs tronqués creux en mortier (20x20cm)

Clémentine Bossard, 2014

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Abyss est une installation de peintures qui tiennent légèrement inclinées sur des socles de mortier empilés soigneusement les uns sur les autres.

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Ces socles de mortier sur lesquels trois peintures de grand format sont disposées représentent des miniatures de blocs anti-érosion utilisés dans la construction d'îles artificielles qui sont à l'origine gigantesques.

Ils sont alors placés aux abords d'une île dont les vagues frappent les rives et sont disposés sur d'énormes pierres qui elles tiennent le sable marin, le tout pour maintenir l'île en place.

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Dans cette installation, ils deviennent le socle de peintures abstraites minimales dont le fond est peint d'un léger dégradé bleu nuit, rehaussé d'un halo lumineux jaunâtre.

Ces vues font penser à une vision abyssale éclairée par un phare de sous-marin.

Ils semblent éclairer l'immensité, le vide.

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Ces socles disposés en chaîne font penser à des vertèbres de colonne dorsale qui soutiennent des visions sous-marine abyssales, comme une mise en lumière d'un monde sous-marin qui nous est apparemment inaccessible. Ce halo de lumière n'illumine rien, il semble presque nous renvoyer sa lumière.

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Ce travail interroge cette quête perpétuelle de l'exploration des profondeurs et des moyens mis en oeuvre par l'humain pour y parvenir. Une quête des profondeurs qui reste hostile et opaque, dont la vision restreinte ne nous emmènent pas plus loin que le flux lumineux qui éclaire qu'une infime partie de l'immensité des océans.

 

Il s'agit là d'une manière pour l'homme de se retrouver seul derrière le faisceau des abysses, comme seul sur une île déserte artificielle.

 

Abyss fait également écho aux construction d'îles artificielles du projet The World islands, ces îles qui furent construites non loin de Dubaï dans le Golfe Persique. Aujourd'hui, ces îles coulent et s'effondrent, et les abysses récupèrent le sable emprunté par l'humain et ses idées vertigineuses.

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